PROGRAMME

Gestion commune des ressources naturelles

Séverin Guelpa, Emmanuel Reynard UNIL-CIRM, Nicole de Lalouvière ETHZ, Artistes Sonandes (Bolivie)
Place de la Scierie, Grimentz
Jeu. 14 Juillet 2022
16:00 — 20:00
Conversation, Installation, Projection, Apéro,

TICKETS

PROGRAMME DE LA JOURNÉE

16:00
Visite ouverte – Conversation, Installation, Projection
Interventions de Séverin Guelpa, Emmanuel Reynard UNIL-CIRM, Nicole de Lalouvière ETHZ, Artistes Sonandes (Bolivie): Guely Morató LoredoVíctor Mazón Gardoqui, Gilmar GonzalesEloísa Paz PradaAdrián Rodríguez

19:00
Apéro

 

UN MOT DES INTERVENANT·E·S

Biens communs et montagne
La gestion communautaire des ressources est un trait commun à beaucoup de régions de montagne. Qu’il s’agisse de la gestion de l’eau, des alpages, des forêts, de certaines activités économiques comme la fabrication du fromage ou du pain, les régions de montagne offrent de multiples exemples de pratiques communautaires. Mais quels sont les fondements juridiques, scientifiques et sociaux de ces modes de propriété et de pratiques communautaires? Quels en sont les nuances terminologiques (biens collectifs, biens communs, propriété commune, etc.)? La notion de biens communs s’enracine dans le droit romain et s’inspire de la réflexion médiévale sur le bien commun; elle a été fortement influencée par les travaux de Garrett Hardin sur la tragédie des communs, de Robert McC. Netting sur la gestion des ressources dans la commune de Törbel (Haut-Valais) et d’Elinor Ostrom sur la gestion des biens communs. Cette conférence discutera de la notion de biens communs et de son évolution, en faisant quelques incursions dans le Val d’Anniviers.
_ Emmanuel Reynard


Le commun et le communautaire
La Place de la Scierie à Grimentz est un lieu privilégié pour l’écoute de la ressource naturelle la plus vitale: l’eau. C’est un espace inondé de sons non-humains qui nous invite à ouvrir notre perception au-delà d’une vision anthropocentrée. Nous proposons de repenser les constructions sémantiques faites par une culture spécifique ou une autre, mettant en évidence les différences ontologiques de chaque vision de monde; différences qui mettent en crise la notion de vérité universelle. Ce que l’on comprend par
le commun a un lien direct avec la manière dont on vit le communautaire.
La cohabitation interculturelle, loin de signifier un problème, représente plutôt une opportunité créative pour construire de nouveaux territoires communs, et ainsi incarner, enfin, une communauté globale.
_ Sonandes


L’assainissement du Grand Bisse de St-Luc: Nouveaux agencements coopératifs et le renouveau des communs
L’assainissement du Grand Bisse de St-Luc, qui vient de s’achever, a impliqué non seulement une reconstruction technique, mais aussi la reconstruction sociale d’arrangements coopératifs pour soutenir la gestion communale de l’eau d’irrigation. Il s’inscrit dans les efforts de patrimonialisation des bisses qui ont récemment abouti en depôt de dossier d’inscription de l’irrigation traditionelle au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Ce projet s’inscrit également dans la prise de conscience croissante que les bisses sont des éléments d’infrastructure multifonctionnels fournissant de nombreux services écosystémiques qui pourraient nous aider à faire face aux multiples crises environnementales auxquelles nous somme confrontés.
_ Nicole de Lalouvière


Repenser notre rapport au monde
Nous traversons une période bouleversée par une succession de crises, qu’elles soient politique, sociale, économique ou écologique. Dans la complexité d’analyse et de compréhension de ces profondes transformations planétaires, la crise sanitaire du Covid est venue encore rajouter une épaisseur d’incertitude et de doute dans le sentiment général de n’avoir désormais plus d’emprise ni sur l’avenir ni sur son environnement. En Suisse comme ailleurs, notre système de pensée occidental montre ses limites et une partie de la population, à la recherche de repères, exprime un besoin urgent de reconnexion à la nature mais aussi aux autres.
Dans ce contexte, quel modèle peut nous inspirer la pratique des consortages en Valais et le lien si particulier des gens à leur région, à leurs ressources et à leur communauté ? A l’heure où l’une des plus importantes expositions d’art contemporain (Documenta de Kassel, Allemagne) est pour la première fois pilotée par un collectif d’artistes du sud et gérée selon un modèle inspiré par les greniers à grains indonésiens, les expériences communautaires valaisannes et boliviennes résonnent comme de véritables sources d’inspiration pour le futur.
_Séverin Guelpa

 

CO-ORGANISATEUR ET PARTENAIRE DE L’ÉVÈNEMENT

UNIL-CIRM